UN VOYAGE À TRAVERS L’ÉVOLUTION DE L’HORLOGERIE FÉMININE
L’histoire de l’horlogerie féminine est indissociable de celle des femmes elles-mêmes. De l’invention de la montre-bracelet – dont elles étaient, avant les hommes, les premières destinataires – aux complications les plus sophistiquées d’aujourd’hui, elle reflète une vision changeante de la féminité dans la société. Plus que de simples clientes, les femmes ont été tour à tour des muses, des icônes, des pionnières, dont les désirs et les modes de vie ont redéfini la façon de porter une montre. Cette exposition retrace ces deux chronologies parallèles, de la tradition à la liberté, de l’émancipation à l’influence.
Plongeant les visiteurs dans l’univers créatif et culturel de Jaeger-LeCoultre, l’exposition « The Dream Shaper » explore le thème de la féminité en quatre chapitres :
L’âge de la tradition – Les montres ornementées nous apprend comment, du XIXe jusqu’au début du XXe siècle, les femmes – dont l’accès aux sphères publiques et professionnelles était limité – ont su s’exprimer à travers leur apparence et leurs accessoires, en particulier l’horlogerie.
Chez Jaeger-LeCoultre, les montres de poche miniaturisées, réimaginées en pendentifs, broches et bracelets, étaient non seulement des instruments de précision mais aussi de véritables bijoux, symboles de raffinement et de statut qui affirmaient discrètement leur place dans la société.
L’âge de la liberté – Les montres miniaturisées illustre comment l’indépendance gagnée par les femmes à partir de la Première Guerre mondiale s’est reflétée dans la mode comme dans l’horlogerie, aidée par des progrès techniques permettant de loger des mouvements plus petits dans des bracelets plus minces.
En 1929, Jaeger-LeCoultre offrait ainsi la possibilité d’afficher l’heure avec discrétion et élégance grâce au Calibre 101, le plus petit mouvement mécanique au monde, et ce encore de nos jours. Parmi les créations emblématiques à redécouvrir lors de l’exposition figurent la 101 Reine ainsi qu’une sélection de montres joaillières rares.
L’âge de l’émancipation – Les montres de forme se concentre sur le milieu du XXe siècle. La victoire des femmes dans la lutte pour leurs droits fondamentaux a remodelé la société. De nouvelles héroïnes incarnent un idéal moderne d’indépendance, d’ambition et d’assurance…
Et l’horlogerie reflète cette confiance inédite. Chez Jaeger-LeCoultre, cela se traduit par l’abandon des montres-bijoux miniaturisées au profit de pièces affirmées, audacieuses, sculpturales. La Reverso est notamment réinterprétée en version ultra-féminine et les montres deviennent des vecteurs d’identité et de libération.
L’âge de l’influence – Les montres à complications retrace l’historique des complications au féminin au sein de la Manufacture, un savoir-faire qui fait écho à l’autonomisation grandissante des femmes à partir des années 1970. Désormais, elles dirigent des entreprises, des nations et façonnent la culture. Une période marquée par leur influence et par l’émergence de nombreuses figures féminines historiques.
Dans l’horlogerie, cette transformation trouve son expression dans les grandes complications : autrefois réservées aux hommes, ces innovations entrent dans le monde des femmes. Citons entre autres la Carnet de Rendez-Vous de Jaeger-LeCoultre, lancée en 1991, ou la Rendez-Vous Shooting Star actuelle, qui incarnent cette forme d’affranchissement ainsi que leur importance tout au long du temps.