ven. Avr 19th, 2024

Entre ciel et terre, au cœur de la Camargue, un village de maisons blanches se presse autour de l’église fortifiée : les Saintes Maries de la Mer. Le long d’un littoral protégé de sable fin, cette destination pour un tourisme à taille humaine a su  préserver  son caractère authentique. Avec ses taureaux noirs et ses chevaux blancs en  liberté,  survolée par les flamants roses, cette destination offre une belle dose d’exotisme. Au bout du Delta du Rhône, sur la rive Est du Petit Rhône, Les Saintes Maries de la Mer bénéficient d’un riche patrimoine écologique  sculpté  par  le  sable,  les  cailloux  et le limon  déposé  depuis  l’ère  quaternaire.  

Taureaux, chevaux, gardians et manifestations traditionnelles

Faire un séjour aux Saintes Maries de la Mer, c’est être quasiment sûr d’assister à l’une des manifestations organisées dans l’année. Abrivado,  durant  laquelle    les  gardians  affirment  leur  dextérité  à  cheval  alors  que  les attrapaïres  intrépides  essayent  d’aider  les  taureaux  encerclés    à  s’évader  ; course camarguaise, jeu d’arène dont le taureau est le héros… La participation au  Festival du Cheval ou au pèlerinage d’octobre, avec leurs spectacles sons  et  lumières en  pleine nature, ou  à la  Festo Vierginenco  lorsque   les  jeunes filles revêtent pour la première fois le costume d’Arlésienne, représentent un dépaysement assuré.    

Une biodiversité et des équilibres naturels respectés et protégés

Les oiseaux font halte ou élisent domicile chaque année aux Saintes Maries de la Mer : 340 espèces  y ont été observées. Flamants roses, oiseaux migrateurs de toutes espèces, une faune extraordinairement dense habite les marais et les étangs.  Paysage  contrasté  de  pâturages  et  de  sols  arides  et  saumâtres  en  bordure de grandes étendues d’eau, la commune des Saintes-Maries de la Mer est un lieu où l’on pratique l’élevage et la pêche dans le respect des traditions et des équilibres. A la rencontre de la mer et du vent, loups, soles, daurades, anguilles, crevettes cohabitent, selon les degrés de salinité de l’eau.  Elle survit tant bien que mal au ratissage des fonds marins et présente de superbes spécimens sur le marché du quai du port des Saintes Maries de la Mer.

Le tourisme, premier acteur économique aux Saintes Maries de la Mer

Hors saison, les visiteurs se sentent uniques, comme si le paysage leur était réservé  …  En été, on se prélasse sur les longues plages de sables fin qui bordent la belle bleue et s’étalent sur plus de 11 km de littoral. La magie opère toujours, car si ce petit village de 2 500 habitants devient le lieu de villégiature ou de passage de 3 millions de touristes, on peut, en enfourchant son vélo, partir sur la digue à la mer et étendre sa serviette au calme, loin de la foule. Là,  on éprouve le bonheur et la sérénité, entouré des dunes et des salicornes… sous les rayons du soleil, bercé par la brise marine !  

Du camping-car à  l’hôtel d’exception

Ici, toutes les formes d’hébergement cohabitent en bonne intelligence et les touristes peuvent bénéficier de  formules   diverses et  variées,  quels que soient  leurs  budgets  et  envies : aires de stationnement pour camping-car, complexes d’hôtelleries de plein air tout confort, chambres d’hôtes et gîtes ruraux, location de meublés saisonniers, chambres en hôtel de charme, de luxe ou de prestige.

Histoire et patrimoine géographique

Un avant port dans l’antiquité

Un crâne trouvé aux Saintes Maries de la Mer et de nombreuses traces de civilisations anciennes démontrent que la Camargue a été habitée bien avant les Romains. On peut supposer que lesPhéniciens, les Phocéens et plus tard les Grecs l’ont fréquentée. Sous l’occupation romaine, une colonie était installée à proximité de l’emplacement actuel du village, au IVème siècle avant notre ère, servant d’avant-port à la ville d’Arles. En 1210, les habitants de Notre Dame de la Mer avaient des troupeaux de bovins et de rossatines et coupaient du bois dans la Sylve. 

De la Vila de la Mar aux Saintes Maries de la Mer, une bourgade isolée

Baptisée par les romains « Vila de la Mar », devenue « Notre Dame de la Mer », « Commune de la Mer » sous la Révolution, elle portera son nom actuel « Les Saintes Maries de la Mer », familièrement « les Saintes » en 1838.  A la  fin XVIIIème siècle, le village prend  forme autour de l’église, les villageois récupèrent les pierres du cloître pour construire des maisons d’habitation. Le village était alors entouré de remparts construits en 1151 qui furent à leur tour détruits vers 1850 toujours dans un souci de récupération de pierres à bâtir qui étaient très rares dans le secteur.  La commune des Saintes Maries de la Mer a toujours été pauvre, du fait de son éloignement mais aussi de la pauvreté de son terroir : pêche artisanale, agriculture (la viticulture était entre les mains de quelques propriétaires qui ne résidaient pas sur place.

Le chemin de fer et l’ouverture touristique

En  1892, la ligne de chemin de fer reliant Arles aux Saintes Maries de la Mer est inaugurée. Enfin,  l’isolement de la petite commune des Saintes est révolu.   C’est l’amorce du tourisme balnéaire aux Saintes Maries de la Mer. On peut effectuer le trajet en une  heure  et demie en  train à vapeur, la ligne sera électrifiée  en 1931 et supprimée en 1953, concurrencée par l’automobile.

… Et la légende des Saintes Maries de la Mer

Une barque sans voile ni rame

Chassés de Palestine après la mort du Christ, Trophime, Marthe, Lazare, Saturnin, Maximin, MarieMadeleine, Marie-Salomé  et  Marie-Jacobé  auraient navigué  dans une barque  sans voile  ni  rame  et auraient  débarqué sur  le rivage à proximité du village actuel. Marie-Jacobé,  Marie-Salomé, avec Sara,  restent sur leur lieu de  débarquement, tandis que les compagnons de Lazare continuent leur        voyage et évangélisent la Provence.   La  colonie de  pêcheurs et  de  pâtres  présente  sur  place devient  alors  une des  premières communautés chrétienne.  Après leur mort, les corps des Saintes auraient été ensevelis près d’une source,  entraînant dès le VI° siècle leur culte et l’édification d’une chapelle (sur ce lieu se serait également trouvé un autel gallo-romain). Le jaillissement de cette source, leur fut plus tard attribué. 

De la chapelle à l’église fortifiée

En  542,  les  textes  mentionnent  l’église  Sanctae  Mariae  de  Ratis.    A  la  fin du XII° siècle, commence la construction de la nouvelle église d’architecture romane provençale. La chapelle primitive est enclavée dans la nouvelle construction dont la fortification date du début du XIII° siècle. L’édifice est construit en pierres issues des carrières  de Beaucaire ainsi que de la région de Carry d’où elles étaient acheminées par voie maritime. Au XIV° siècle, le village édifie ses fortifications,  afin de se protéger des invasions terrestres et des pirates. Le Roi René, comte de Provence, ordonne des fouilles en 1448 et découvre des ossements : c’est « l’invention des reliques ».

Rassemblements et pèlerinages

Depuis le 6ème siècle, le sanctuaire de la fontaine d’eau douce voit défiler des pèlerins. Aujourd’hui, trois fois par an, on honore les Saintes Maries Jacobé, Marie Salomé et Sara, patronne des gitans. Le pèlerinage des Gitans, suivi, le 25 mai du Pèlerinage des Saintes, rassemble  sur ce lieu mythique huit à dix mille gitans toutes ethnies confondues.  En octobre (le 3ème dimanche du mois) le pèlerinage honore les Saintes Maries et plus précisément, Marie Salomé, rappelée  à Dieu à cette époque.

Ce pèlerinage, très prisé des provençaux, attire une foule nombreuse de pèlerins de Provence  et  de Languedoc. L’automne étant souvent clément,  il prend  depuis quelques années de plus en plus d’ampleur et accueille de nombreux curieux et touristes. Depuis 2008, la veillée de prière du samedi soir est précédée d’un Son & Lumière qui évoque la légende des Saintes Maries, en bordure de plage. Le troisième pèlerinage a lieu au mois de décembre, pour célébrer la découverte des reliques des deux saintes.

Les Saintes Maries de la Mer, terre sauvage et protégée

Un vaste territoire, ancré  dans le Parc Naturel Régional de Camargue. Le territoire de la  commune des  Saintes  Maries de la Mer, 37 000 hectares, fait intégralement partie de celui  du Parc Naturel Régional de Camargue. La Camargue constitue un exemple d’équilibre entre l’environnement et les activités humaines. 

Depuis toujours, l’homme y gère la nature afin de la valoriser  et de la protéger ce qui est le principe même d’un Parc Naturel Régional. Il s’agit  de préserver  le  patrimoine  naturel  tout en gérant  au  mieux  les  intérêts contradictoires  des  2500  habitants  du  village,  acteurs  touristiques,  éleveurs, manadiers, pêcheurs et des 40 000 estivants qui y élisent domicile chaque été  ! Crée en 1970, doyen des parcs naturels en France, il s’étend sur un territoire de  101 000 hectares (après la révision de la charte du Parc, dont le périmètre comprend une partie de la commune de Port Saint Louis du Rhône).  

Un paysage sous l’influence du delta du Rhône

Le delta du Rhône d’une superficie de  145 000 hectares  figure parmi les quatre plus  grands  deltas  d’Europe.  Formé  dès  l’ère  quaternaire  par l’apport  de  sable, de cailloux et de  limon  déposés  par  les  torrents  qu’étaient  alors  le  Rhône et la Durance, il n’a cessé de se transformer au cours des siècles.    A partir du XII° siècle, les ordres religieux commencent à exploiter la Camargue ; se prépare alors une lutte contre la mer et les crues du Rhône. Les premières portions de digues contre la mer seront construites au XVI° et XVII° siècle.

La construction de la digue à la mer (1859) suivie de près par l’endiguement du Rhône réalisé également au milieu du XIX° siècle (1869), ont isolé artificiellement la Camargue mais l’ont également privée d’un apport en eaux douces et limons fournis par le fleuve. C’est ainsi que le village des Saintes Maries de la Mer se trouvait au Moyen-Age à plusieurs kilomètres de la mer. Ce qui caractérise le  plus la Camargue ce  sont les grands espaces sauvages qui entourent l’Etang du Vaccarès et qui font de ce terroir de prairies et de pâturages un modèle d’élevage extensif en semi-liberté. La Camargue constitue un exemple d’équilibre entre l’environnement et les activités humaines.

Taureaux, chevaux et oiseaux en liberté

Les taureaux Le taureau de Camargue, rustique et résistant,  vit en semiliberté sous l’œil vigilant de l’éleveur, le manadier, qui va, avec ses gardians à cheval, le conduire au gré des saisons, dans les sansouïres et leur végétation halophile ou dans des prés d’herbages plus doux. 

En général, ces terres sont toujours impropres à la culture. L’élevage extensif des taureaux, en Camargue joue un rôle  prépondérant pour le maintien des paysages. Un taureau a besoin de 1,5 à 3 hectares de pâturage… une explication à l’étendue des vastes prairies !  Les  taureaux  vivent  en  liberté  et  l’intervention  humaine à  cheval,  et seulement à cheval est limitée au strict minimum : identification, vaccination. Pour cela, les taureaux sont isolés dans des couloirs de contention :

  • le gardian leur applique une boucle, et les  vaccine en  conformité avec la règlementation des services vétérinaires
  • les taureaux sont marqués, avec la «marque à feu» de la manade et un numéro d’immatriculation défini par le manadier, comportant le mois et l’année de la naissance.

La cérémonie de marquage se déroule le plus loin possible du troupeau. Le jeune veau,  déséquilibré par les gardians  est ensuite  marqué  par  les gardians,  avec la marque à feu. Ces journées de travail, toujours conviviales font appel à des  bénévoles,  les gardians amateurs, amis de la manade et amoureux d’équitation de travail … L’homme n’intervient pas dans l’accouplement, ni dans le vêlage: il sélectionne un étalon et le met avec les vaches…la nature fait le reste !  Pour  mettre  bas,  les  femelles  quittent  le  troupeau  et  choisissent  une  nurserie naturelle,  un  buisson  ou  un fourré)…  au  bout de quelques  jours, la vache,  accompagnée  de  son  veau, rejoindra  le troupeau.

Le taureau Camargue n’a jamais pu être domestiqué ? Qu’à cela ne tienne, il est élevé pour ses aptitudes au jeu et à la course.  Les taureaux cocardiers sont assimilés à des sportifs, ils sont engagés dans les courses Camarguaises qui se déclinent en plusieurs niveaux, selon les qualités du taureau. Ce sont des stars de l’arène ! Le taureau de 3 ans environ est  présenté en avant-première, à  l’occasion des  courses  de Taù organisées par le Parc Régional de Camargue. Ce premier passage sous les feux de la rampe se déroule chaque année aux arènes des Saintes Maries de la Mer, en septembre et octobre. Les chevaux

lls sont leurs meilleurs alliés pour s’occuper des taureaux et arpenter les prés et les marais. Descendant  de Solutré, connu depuis la haute antiquité, le cheval Camargue est plutôt petit. Jeune poulain, il est brun, sa robe s’éclaircit avec l’âge et vers 4 ans, elle est gris clair, presque blanche, sur un corps plutôt trapus et un squelette épais, une tête assez lourde.  Cet animal rustique vit en semi-liberté dans les marais et les enganes été comme hiver. Les manades se composent d’un certain nombre de poulinières et d’un étalon. L’étalon est introduit dans le pré avec les juments et les saillies ont lieu  sans aucune intervention humaine. 

Les naissances  surviennent  d’avril  à  juillet en pleine liberté.  La jument  est encouragée par  ses sœurs de  manade, qui l’entourent pendant qu’elle met bas.   A l’âge d’un an, le poulain est marqué sur la cuisse gauche, au fer rouge de son propriétaire, pucé sous la crinière pour répondre aux exigences vétérinaires et séparé de sa mère. A trois ans, il est attrapé pour être dressé, opération délicate qui demande beaucoup de patience au gardian qui devra jour après jour mettre l’animal en confiance. Il est conduit en rêne d’appui, libérant ainsi la main droite du cavalier. 

Les oiseaux

Chaque  printemps jusqu’à l’automne, la Camargue accueille tout un monde de migrateurs, 340 espèces d’oiseaux y ont été observées. Marais et étangs sont habités par une faune extraordinairement dense d’oiseaux : dans le marais passe tout un monde de sauvagines, de  sarcelles, de canards sauvages, de bécasseaux, de hérons, de barges, de chevaliers, de pies de mer. Sur  les  étangs,  ce  sont  les  mouettes  qui  volent  autour  des  îlots,  les  blanches aigrettes et les flamants roses avec leurs ailes rose vif resplendissant au soleil. Ces flamants roses, dont l’envol est une féerie, vivent en grand nombre sur les rives des étangs de Basse Camargue, et le delta est le lieu d’Europe où ils se réunissent en plus grande concentration. Vous pouvez les admirer au nombre de quelques centaines en hiver et plusieurs milliers en été. 

L’eau, une ressource vitale, une gestion complexe

Les Etangs et les pertuis

Les ressources naturelles en eau douce sont insuffisantes : l’évaporation naturelle en Camargue est deux fois plus importante que le volume annuel d’eau de pluie. En été, que dès que la terre s’assèche, le sel contenu dans la nappe d’eau salée du sous-sol remonte à la surface et laisse des traces blanches significatives. Depuis l’endiguement du  Rhône contre  les inondations,  les hommes pompent l’eau  douce  dans  le  fleuve  et  tentent  de  lutter    contre  les    assauts  de  la Méditerranée. 

La  préservation  de  la  Camargue  dans  sa  configuration  actuelle nécessite le maintien d’un équilibre fragile  entre  les zones d’eau douce, d’eau saumâtre et d’eau salée. Un système de drainage vers la mer et vers le Rhône évite que le système d’irrigation destiné aux cultures ne fasse pas monter trop haut les eaux de l’étang du Vaccarès, dans lequel une partie importante de l’eau est rejetée. La régulation quotidienne des entrées en eau douce est confiée à un professionnel qui chaque jour, ouvre et ferme les vannes afin de préserver   l’équilibre hydraulique.   Le pertuis de la Fourcade, aux Saintes Maries de la Mer,  est le principal système de drainage, opérationnel en permanence. D’autres pertuis ont été construits (le Pertuis de la Comtesse, de Rousty et de la Gacholle). Parmi eux, seul le pertuis du Rousty fonctionne. Il a été rénové pour permettre les échanges biologiques. Celui de la Gacholle est abandonné et celui de la Comtesse en attente de réhabilitation.

Quelques chiffres : 350 à 400 millions de m3 d’eau douce sont introduits dans l’Ile de Camargue depuis le Rhône, essentiellement pour les besoins de la riziculture. Plus de 100 millions de m3 d’eau s’écoulent dans l’étang du Vaccarès.

La pêche

La pêche est pratiquée en Camargue, en mer, en étangs, dans les cours d’eau (Rhône ou canaux). Les espèces pêchées sont inféodées aux différents milieux et, pour certaines, sont fluctuantes en fonction des  degrés  de  salinité.   Les  principales  espèces  présentes  sont  :  loups,  soles,  daurades  (en  mer), anguilles, athérines, crevettes (dans les étangs, notamment le Vaccarès), gardons, brochets, sandres (dans les canaux), aloses, muges (dans le Rhône). 

Les coquillages représentent une part importante des pêches : notamment les huîtres plates, les moules et les tellines, petits coquillages spécifiques des côtes sableuses  de Camargue. La pêche représente une activité  économique non négligeable : elle procure du travail à plus de 120 personnes, principalement sur le littoral autour des Saintes Maries de la Mer.

Une architecture particulière

Le  village,  avec  ses  ruelles  et  ses  maisons  blanches  et  basses,  conserve l’architecture  d’un village  de  pécheurs.  La construction de bâtiments dont la hauteur dépasserait le toit de l’église est bannie. Lorsque l’on se tourne vers les terres, ce sont les cabanes de gardians qui attirent le regard.

La cabane de gardian

Les plus anciennes habitations de Camargue, ont persisté jusqu’à nos jours. Ce sont des cabanes typiques, dites de gardian, à tort d’ailleurs car elles servirent aussi bien aux agriculteurs, aux bergers qu’aux pêcheurs. De nos jours, on les construit pour le plaisir de vivre dans une  demeure de tradition. C’est un des plus beaux exemples d’architecture, de par son plan très simple, son abside tournant le dos au mistral, son volume tout à fait géométrique et de par les proportions d’une toiture très haute et de murs très bas enduits de chaux.

Autrefois elles étaient construites avec les moyens offerts par la nature, murs en glaise et toitures en roseaux. on  situé  au fond et dans  l’axe  de  l’abside traverse  la couverture de  roseaux.  Son extrémité  est laissée telle quelle, recouverte d’une corne de taureau ou barrée transversalement d’une pièce de bois pour former une croix. Cet appendice sert à éloigner la foudre et à amarrer la cabane : en cas de grand vent, on y noue une corde que l’on attache à une pierre au sol. Un séjour unique ! Pour comprendre l’âme de la Camargue et des Saintes Maries de la Mer, voici les manifestations traditionnelles à ne pas manquer.

Les Fêtes et Ferias

Le Festival du Cheval et le Songe d’une Nuit en Camargue

  Depuis plus de 20 ans, autour du 14  juillet,  les Saintes  Maries deviennent  le  lieu de  rencontre des  Arts Equestres. Durant 5 jours, le Cheval est alors le roi incontesté de la Fête. Le cheval  est  ici  au cœur de toutes  les  manifestations  ;  tous  les  jours  se  succèdent abrivados, roussataïo, cabestria, parades et  défilés d’attelages  dans les rues du  village. 

La place des Gitans accueille des épreuves d’équitation de travail et  des présentations de chevaux, les arènes dédient une  soirée  aux  arts  équestres  à travers  un  magnifique  spectacle  alliant  musiques,  lumières  et  majesté du Cheval. En ouverture de ce Festival, un grand spectacle Sons et Lumières, organisé par le Comité des Fêtes Saintoises et mis en scène par Thierry Pellegrin, est donné en bordure d’étang, sur la route de Cacharel. Pendant cette manifestation, les Saintes Maries voient alors les rues du village s’animer autour de groupes flamenco et de l’ambiance chaleureuse des bodégas.

Les Fêtes de la tradition

Taureaux, Chevaux, Gardians et Arlésiennes permettent aux touristes d’accéder à un monde à part dans  lequel les traditions restent toujours présentes.

La Festo Vierginenco

Créée par Frédéric Mistral en Arles en 1904, la « FESTO VIERGINENCO » (Fête des Vierges) est célébrée pour glorifier les jeunes filles qui portent le costume d’Arlésiennes pour la première fois. Frédéric Mistral l’organisa, lui-même, les deux premières années en Arles et émit le vœu que chaque village eût aussi sa «Festo Vierginenco ». Seul celui des Saintes Maries a  conservé cette journée traditionnelle. Nous la devons au Marquis de Baroncelli qui, jusqu’en 1939 en fût l’organisateur et en assura le succès.  

La Nacioun Gardiano, fidèle au souvenir du  Marquis de Baroncelli, a maintenu sa «  Festo Vierginenco » aux Saintes Maries où elle connaît un engouement certain. La course de taureaux, les jeux équestres, les jeux de gardians, les danses provençales, la bénédiction des poulains dans les arènes et le défilé des jeunes filles costumées, tout un programme qui fleure bon la Provence, constituent l’essentiel de cette journée. « Maintenir et glorifier le costume, les us et coutumes de la Camargue et des pays taurins, poursuivre l’épanouissement de la langue d’Oc, propager la doctrine félibréenne contenue dans les oeuvres poétiques de Frédéric Mistral et de ses disciples », telle est la devise de La Nacioun Gardiano.

La Fête de la Maintenance

Initiées par Frédéric Mistral, les Fêtes de la Maintenance se déroulent chaque  année dans un grand nombre de villages provençaux. En Camargue et aux Saintes Maries de la Mer celle-ci revêt un caractère tout particulier puisque cette manifestation créée comme son nom l’indique pour « maintenir » les traditions se déroule ici au cœur du berceau de race.

C’est l’occasion de mettre à  l’honneur  le cheval  et le taureau Camargue mais surtout la langue  provençale et le costume traditionnel. Cette journée s’articule autour d’un grand défilé où se côtoient gardians et arlésiennes en costume traditionnel  accompagnés au son du galoubet et du  tambourin par un groupe de musiciens locaux ; un hommage est rendu à Mistral à travers une cérémonie au pieds de la statue de Mireille. L’Abrivado a ici toute sa place, de  même que la Roussataïo qui offre à l’élevage traditionnel du cheval Camargue l’occasion de présenter ses juments poulinières en leur faisant traverser le village. Enfin une grande Course Camarguaise est organisée l’après-midi dans les arènes mettant à l’honneur les manades et leurs taureaux les plus célèbres.

Les Manifestations traditionnelles

La Course Camarguaise

Présente sur les quatre départements que sont l’Hérault, le Gard, les Bouches du Rhône et le Vaucluse, la Bouvine est un art de vivre dont la Course Camarguaise est l’aspect le plus réputé. A l’origine, la Course était un « jeu taurin » entre divers animaux et hommes, la course la plus ancienne remonte à 1402 à Arles mais c’est à la fin du XIXème siècle qu’elle devient un jeu entre l’Homme et le Taureau. Vers 1890, la race gagne ses lettres de noblesse et le 10 octobre 1975, la Course Camarguaise est officiellement reconnue comme  un sport français. Dans une saison (temporada) se déroulent environ 750 courses dans la multitude d’arènes construites dans la plupart des villes et villages de Provence et du Languedoc.

Les Courses se déroulent en général l’après-midi, elles opposent 6 ou 7 taureaux à une dizaine ou à une vingtaine de razeteurs. Le déroulement de la Course se fait selon un rituel immuable : après le défilé des hommes en blanc (les razeteurs), et le premier coup de trompette, sort le premier taureau. Les hommes, munis d’un crochet ont alors 15 minutes pour enlever les attributs primés (cocarde, glands et ficelles) du frontal et des cornes du taureau. Les  taureaux  appelés  alors  cocardiers  sortent  l’un  après  l’autre essayant de  conserver le  plus longtemps possible leurs attributs en répondant aux razets des hommes en blanc. Dans la Course Camarguaise le « Héros » est avant tout le Taureau ; les cocardiers portent tous un nom qui, en grosses lettres sur une affiche, remplira les gradins des arènes. Des stèles et statues sont élevées en l’hommage de certains « grands cocardiers ». Hébergement : ici comme chez vous !

Authenticité, liberté, tranquillité, glamour, classe, bien-être …

Plus de 50 établissements hôteliers de petite capacité, des résidences de tourisme, des chambres d’hôtes, des gîtes équestres et ruraux, des locations saisonnières offrent un vaste panorama adapté à toutes les bourses. A chacun sa préférence !

Charme … Dormir en bordure des étangs, avec vue sur les roseaux et les poules d’eau, se réveiller en admirant les chevaux en liberté…beau programme proposé par des hôtels de charme comme les Arnelles ou …

Classe… Envie d’admirer le marais depuis la piscine à fleur d’eau, de goûter une restauration raffinée inspirée de la cuisine traditionnelle et des produits de Camargue et de bénéficier d’un service issu de l’expérience des établissements internationaux ? Testez l’Estelle en Camargue. 

Authenticité … Dormir dans une cabane de gardian, à l’hôtel ou en location, c’est possible à l’Auberge Cavalière du Pont des Bannes ou en louant une cabane à la semaine. Découvrir un mas authentique, y passer un séjour en toute quiétude, rendez-vous à Cacharel Hôtel.

Tranquillité …   Au lodge Sainte Hélène, le visiteur bénéficie d’un hébergement avec vue imprenable sur les étangs. Glamour … Pour tous ceux qui recherchent une décoration exubérante et luxueuse, inspirée de la Camargue, des Gitans et de l’Andalousie … le Mas de la Fouque est l’adresse à choisir

Liberté… Camping, camping-car, mobil-home, Les Saintes Maries de la Mer ont aménagé deux campings et des aires pour les campings-caristes. La certitude de passer des vacances conviviales, festives et familiales, sans contrainte ! Demandez le dossier de presse campings.  

Bien-être… Thalassothérapie à l’hôtel Thalacap, spa au Mas de la Fouque ou au Mangio Fango… Rien de tel pour se ressourcer !

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