lun. Mai 6th, 2024

Situé dans le sud-est de la France, le pont du Gard, édifié au milieu du 1er siècle, est l’élément majeur d’un aqueduc de 50 km qui alimentait la ville de  Nîmes, l’antique colonie romaine Nemausus. Pont-aqueduc à trois niveaux  s’élevant à près de 50 m, il permettait à la conduite d’eau de franchir la rivière  Gardon. Pour l’essentiel, l’ouvrage est construit en grand appareil de blocs  calcaires. Seule la partie la plus haute est faite de moellons. 

Ce triple pont, dont l’étage le plus long, tout en haut de l’édifice, mesurait  360 m, est une prouesse et un chef d’œuvre technique, mais aussi une œuvre  d’art, dont la présence transfigure le paysage

En 1985, date d’inscription du pont  du Gard au patrimoine mondial,  le Conseil général du Gard  anticipe le nouvel afflux touristique  attendu et prend la décision  d’y aménager un site culturel et  touristique, sur un espace de 165  ha, écrin naturel du monument.  Le pari est de développer une  proposition culturelle exigeante,  tout en respectant les habitudes  locales de se rendre librement  au Pont du Gard pour y pique 

niquer et s’y baigner. Opération  réussie, l’aménagement du site a  permis de restaurer le paysage ;  de redonner du sens aux différents  lieux en générant une gestion des  flux de circulation ; de développer  des espaces pédagogiques et  de structurer l’économie locale,  avec la création d’une centaine  d’emplois directs.