Les données que l’on peut retenir sur l’activité immobilière de prestige de la côte basque sont sans équivoque : toujours plus d’acquéreurs (en résidence principale, comme en résidence secondaire), un nombre de mandats à peu près stable par rapport à l’année dernière. Mais derrière cette apparente stabilité des mises en vente, nous pouvons distinguer une certaine disparité : les vrais vendeurs (succession, divorce, déménagement) des opportunistes, qui profitent (voire exagèrent) de la hausse des prix. |
Le Pays basque n’est pas à vendre, il est déjà vendu ou Le Pays basque n’est pas à vendre, il n’y a plus rien à vendre… |
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« Des outils fiscaux ou de politique locale existent, pour limiter la multiplication des investissements locatifs, ou pour taxer la plus-value sur les ventes de résidences secondaires. Mais la pression de la demande, face à une offre bien faible continue de susciter une envolée des prix. Cela tend à rééquilibrer la part de résidence principale vis-à-vis de la résidence secondaire, dans une région historiquement (depuis Napoléon III) portée par le marché de la résidence secondaire », commente-t-il. L’augmentation du nombre des transactions a eu, entre autres, comme conséquence de mettre sous tension tout le marché de la construction et de la rénovation : architectes, urbanisme, artisans. Cet écosystème ne pouvant répondre à toute la demande voit les coûts augmenter aussi bien de la main d’œuvre, que des matières premières… lorsque l’on ne subit pas de pénurie. Au-delà du coût, cela impacte aussi les délais. Les biens rénovés arrivent donc à tirer leur épingle du jeu, en se valorisant encore mieux… et par conséquent sous-valorisent les biens à rénover. Les marchands de biens, arrivent à saisir des biens sous valorisés et mettre à profit leur expérience, leur connaissance des artisans et fournisseurs de matériaux, leur temps… pour revendre avec une plus-value certaine, avec une fiscalité relativement avantageuse : exonération (sous condition) des droits de mutation (frais de notaires). L’équilibre (précaire) dans lequel se situent l’immobilier et les politiques d’urbanisme, va au-delà de la question du prix de l’immobilier, et pose également la question du bassin de l’emploi, de la délivrance de permis de construire (des logements), et du dimensionnement des réseaux routiers et des transports en commun. « Le Pays basque n’est pas à vendre, il est à repenser, et à (re)construire, dans le maintien et le respect de ses traditions qui font de lui ce pays de cocagne que l’on aime tant », conclut Philippe Thomine Desmazures. |