L’Espace Monet Rollinat est un centre d’expositions et de créations situé à Fresselines (dans la Vallée des Peintres entre Berry et Limousin).
Claude Monet, un des plus grands peintres impressionnistes a planté son chevalet dans la Vallée de la Creuse « attiré par son ami le critique d’art Gustave Geffroy, lui même ami du poète Maurice Rollinat ».
Claude Monet «Soleil sur la petite Creuse Les moulins de la Sédelle
Claude Monet arrive à Fresselines enmars 1889 pour peindre dit-il « ce pays d’une sauvagerie terrible ».
En 1900, la Vallée est le symbole d’une liberté artistique reconquise. Claude Monet, co-fondateur de l’impressionnisme signe ici sa première série de vingt quatre toiles.
Au travers le centre d’art Monet-Rollinat, on rend hommage à Claude Monet et à son ami Maurice Rollinat. La salle consacrée à Monet projette ses oeuvres sur les murs (exposition numérique avec une immersion dans les toiles ) et nous livre des anecdotes et des écrits (lettres à sa femme) sur son séjour à Fresselines.
L’espace Monet-Rollinat, soutient également de jeunes talents à travers une programmation pluridisciplinaire, c’est aussi un lieu de résidences d’ateliers. Les maisons d’artistes, les galeries, ateliers, les musées et leurs parcours hors les murs, les festivals enrichissent la découverte.
À force de regarder, je suis enfin rentré dans la nature de ce pays !
Claude Monet, Peintre Paysagiste – 1889
La singularité paysagère est révélée entre les XIXèmes et XXèmes siècles, époque à laquelle les peintres se détournent des dogmes inventent de nouvelles pratiques et plébiscitent de nouveaux motifs.
À la faveur du chemin de fer et des tubes de peinture, ils s’éloignent de leurs ateliers et peignent à ciel ouvert.
La Vallée de la Creuse, comme la Normandie, la Vallée de la Seine ou Barbizon, devient alors un lieu intense de création artistique dans lequel «s’opère une révolution picturale».
Les sites de la Vallée sont à cette époque des lieux d’élégance, fréquentés par des intellectuels et l’aristocratie.
Les Frères Dupré attirent Théodore Rousseau, Constant Troyon, futurs fondateurs de l’école de Barbizon. Dans le sillage de George Sand, des centaines d’artistes affluent. Armand Guillaumin et Léon Détroy s’y établissent durablement, Francis Picabia puise ici les sources d’une modernité fracassante, Eugène Alluaud, les Osterlind, Paul Madeline, Emile-Othon Friesz et bien d’autres explorent son coeur ou ses environs. On parle même d’École de Crozant, aujourd’hui on retrouve les oeuvres dans les musées du monde entier. «On peut toujours apercevoir quelques nirréductibles, une boîte de peinture enbandoulière».
Christophe Rameix, historien d’art.