Les premiers explorateurs et les colonisations successives L’histoire de l’île Maurice débute bien avant son apparition sur les cartes modernes. Il est probable que les premiers explorateurs arabes aient navigué jusqu’aux Mascareignes, baptisant l’île « Dina Arobi » (île abandonnée). La véritable première exploration européenne a eu lieu au XVIe siècle avec les navigateurs portugais, qui entre 1500 et 1513 ont approché et cartographié l’île. Cependant, ils ne s’y installèrent pas durablement, laissant place aux Hollandais à partir de 1598, qui, après une période d’exploitation des ressources naturelles, abandonnèrent l’île en 1710. La période française (1715-1810) La France, qui prend possession de l’île en 1715 sous le nom d’« Isle de France », installe un régime colonial puissant. La colonisation française se distingue par l’arrivée massive d’esclaves africains et malgaches pour travailler dans les plantations de canne à sucre. L’Isle de France devient un centre commercial stratégique et une plaque tournante dans l’océan Indien. La figure clé de cette période est le gouverneur Mahé de La Bourdonnais, qui transforme l’île en une colonie prospère grâce à l’aménagement du port de Port-Louis et au développement des infrastructures. Cette période s’achève en 1810 avec la prise de l’île par les Britanniques après la défaite de la flotte française à la bataille de Grand-Port. Pieter BothLa période britannique (1810-1968) Signé le 30 mai 1814, le traité de Paris scelle officiellement la cession de l’archipel des Mascareignes à l’Angleterre, à l’exception de l’île de la Réunion (Bourbon), qui restera française. L’Isle de France redevient l’île Maurice (Mauritius), et des changements sociaux et économiques se font aussitôt sentir.
Le nouveau gouvernement britannique indique que les colons peuvent conserver librement leurs religions, lois et coutumes. L’usage du créole et de la langue française étant admise comme l’une de ces coutumes, elles resteront parlées par la population mauricienne. Il en est de même avec le Code napoléonien, qui reste en vigueur. En 1835, l’abolition de l’esclavage est déclarée dans toutes les colonies britanniques. La population de Maurice s’élève alors à plus de 100 000 habitants, dont 80 000 anciens esclaves. S’ensuit l’arrivée de plus de 200 000 immigrants Indiens et Chinois, appelés « travailleurs engagés », afin de compenser le départ des anciens esclaves. Les immigrants Indiens forment rapidement la majorité des travailleurs agricoles et travaillent dans des conditions proches de l’esclavagisme. Cette immigration transforme profondément la démographie et la culture de l’île. De 200 000 habitants en 1860, l’île Maurice en compte environ 500 000 en 1910. En quelques décennies, 450 000 Indiens ont rejoint Maurice : aujourd’hui, la population du pays est composée à 70 % de leurs descendants. Entre 1939 et 1942, la Seconde Guerre mondiale met un second coup d’arrêt à l’économie mauricienne. Les liaisons par bateau sont interrompues, et l’île est coupée du reste du monde. En 1965, la situation économique est stabilisée, la vie politique et la presse locale se sont développées. La future indépendance de l’île commence à s’organiser.
L’indépendance de l’île Maurice et son évolution (1968-2025) Le 12 mars 1968, l’île Maurice accède à l’indépendance. Cette date historique marque non seulement un tournant politique, mais également un changement profond dans la structure sociale et économique du pays. Sir Seewoosagur Ramgoolam devient le premier Premier ministre de l’île indépendante, et la monarchie est abolie en 1992, lorsque l’île Maurice devient une république. Le développement économique post-indépendance est notable : l’industrie sucrière cède la place à de nouveaux secteurs comme le tourisme et l’industrie textile, propulsant Maurice sur la scène internationale. En 1999, la politique intérieure connaît un tournant avec l’élection de Navin Ramgoolam, fils du père de la nation mauricienne. Plus récemment, l’île a continué d’évoluer sous la présidence d’Ameenah Gurib-Fakim, la première femme élue à la tête de l’État en 2015.
Le drapeau de l’île Maurice symbolise le rouge de ses flamboyants, hommage au sang versé des esclaves, le bleu du ciel et de l’océan Indien, le jaune du soleil et le vert des champs de canne à sucre. Un voyage historique à ne pas manquer L’île Maurice est bien plus qu’un simple paradis tropical : elle est un carrefour de cultures, de langues et de traditions. À travers son histoire, marquée par des vagues successives de colonisation, d’immigration et de luttes pour l’indépendance, l’île Maurice s’est forgée une identité unique. Le Domaine d’Anbalaba : une immersion au cœur de l’histoire mauricienne Pour les passionnés d’histoire et les voyageurs désireux de découvrir l’île sous un angle authentique, le Domaine d’Anbalaba, situé au sud-ouest de l’île Maurice, constitue un point de départ idéal. Proche de sites historiques et culturels incontournables comme le Morne Brabant, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et Grand Bassin, le domaine offre une expérience immersive au cœur de la nature et de l’histoire mauricienne. Des temples hindous aux demeures coloniales telles que celles de St Aubin et Les Aubineaux, chaque visiteur peut plonger dans l’histoire riche et variée de l’île. À propos du Domaine d’Anbalaba : Le Domaine d’Anbalaba est le nouveau lieu de vie développé pour les investisseurs étrangers et les acquéreurs mauriciens dans le sud de l’île Maurice. Il est le seul programme immobilier de l’île à être intégré dans un village de pêcheurs et propose à la vente, des villas, des appartements et des terrains à bâtir. Il offre plusieurs infrastructures touristiques comme un écolodge, un spa, un restaurant, etc. Acteur engagé, le Domaine d’Anbalaba œuvre pour le développement économique et social de Baie du Cap à travers sa fondation ASC et travaille avec des architectes et paysagistes à la conservation de la nature tropicale endémique pour préserver l’écosystème de la région.