Les trésors méconnus de Viollet-le-Duc

Gael FAVIER, commissaire de l’exposition.
le samedi 28 juin 2025 de 12H30 à 18H00
Musée de Fourvière
7-8 Pl. de Fourvière 69005 Lyon
VIOLLET-LE-DUC : UN VISIONNAIRE AU SERVICE DU PATRIMOINE
|
|||
|
De haut en bas et gauche à droite
Crédits : Reliquaire de la sainte Couronne d’épines Dessin : Viollet-le-Duc Orfèvre : Placide Poussielgue-Rusand (1824-1889) Provenance : Notre-Dame de Paris, direction régionale des Affaires Culturelles d’Ile de France Crédits : Pascal LEMAITRE Classement au titre des Monuments Historiques : le 10.12.1962
Crédits : Reliquaire du saint Clou et du bois de la sainte Croix Dessin : Viollet-le-Duc Orfèvre : Placide Poussielgue-Rusand (1824-1889) Provenance : Notre-Dame de Paris, direction régionale des Affaires Culturelles d’Ile de France Crédits : Pascal LEMAITRE Classement au titre des Monuments Historiques : le 10.12.1962
Visite Presse de l’exposition 26.06.2025 – en présence de Gaël Favier, commissaire de l’exposition et Pr Arnaud Timbert, ayant écrit la préface du catalogue de l’exposition TRÉSORS INCONNUS DE VIOLLET-LE-DUC
Animation pour les enfants atelier de dessin
Architecte, dessinateur, théoricien, restaurateur et inventeur de formes, Eugène Viollet-le-Duc n’a pas seulement redonné vie aux cathédrales. Il a aussi imaginé un mobilier liturgique d’exception, où chaque calice, reliquaire ou aiguière devient œuvre d’art.
Du 28 juin au 2 novembre 2025 au Musée de Fourvière,
l’exposition Les trésors méconnus de Viollet-le-Duc
invite à (re)découvrir une facette rarement explorée du
maître du néogothique : sa contribution essentielle à
l’orfèvrerie religieuse du XIXe siècle. Grâce à la participation
exceptionnelle du Trésor de Notre-Dame de Paris, les
visiteurs pourront admirer des pièces liturgiques d’une
richesse stylistique et spirituelle inédite. Une plongée dans
l’univers d’un visionnaire qui, par son souci du détail et son
idéal d’art total, a façonné jusqu’au cœur du culte.
ÉDITION DU LIVRE
CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Un ouvrage remarquable qui révèle les trésors
méconnus de Viollet-le-Duc, sous la plume de Gaël
Favier, avec une préface d’Arnaud Timbert et les
photographies de Ferrante Ferranti (Éditions CLD, Paris).
¬ TRÉSORS INCONNUS DE VIOLLET-LE-DUC
Auteur : Gaël Favier
Préface : Arnaud Timbert
Photographies : Ferrante Ferranti
Éditions CLD Paris
Prix de vente public : à venir
Disponible à la boutique du musée
Extrait de la préface
« Cette dernière décennie de nombreux travaux et expositions ont
porté un nouvel éclairage sur l’œuvre de Viollet-Le-Duc. Viollet-
le-Duc, connu pour être retenu – comme l’illustre notamment
l’éclectisme pondéré de sa création architecturale – en tant
que dessinateur d’objets liturgiques se dévoile quasi exubérant,
radicalement inventif et intensément créateur. Autant que pour
ses polychromies d’architecture aux motifs et aux couleurs d’une
grande expressivité, il dessine des objets dont les lignes et les
couleurs témoignent de son imagination débridée. L’exposition de
Fourvière permet d’apprécier la production foisonnante d’objets
produits en série pour le plus grand nombre et qui se retrouvent «
dans tous (ou presque) les trésors de cathédrales, jusque sur les
autels des plus modestes chapelles de campagne ».
Gaël Favier nous offre ainsi une litanie étincelante de châsses
et de reliquaires, de crosses et de luminaires, de chandeliers et
d’aiguières qui resplendissent entre les colombes eucharistiques,
les calices, les croix d’autel et de procession, les portes cierges et
les chrémeaux, les bougeoirs, les ostensoirs et les ciboires. Tous
ces objets illustrent avec éloquence la production diversifiée
et nerveuse de Viollet-le-Duc, son talent d’ornemaniste, son
affinité avec les lumières du métal et les couleurs des matériaux
qu’il enchâsse. Cet étoilement coruscant d’or et d’argent, qui
n’aurait pas déplu à l’abbé Suger et à tous les néo-platoniciens,
ne laisse pas sans interroger, sinon sur la foi de Viollet-le-
Duc – il en était dépourvu – sur la nature de sa spiritualité. Un
homme dénué d’intimité avec la chose sacrée et ses mystères
pourrait-il comprendre avec autant de finesse et servir avec
autant d’efficacité la poésie liturgique de la messe et son drame
eucharistique ?