jeu. Nov 21st, 2024

Le Bassin minier du Nord-Pas de Calais correspond à la partie française du filon charbonnier du Nord-Ouest européen. Au sein d’une plaine largement ouverte, il s’étend sur environ 120km, traversant les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais. Il présente un paysage culturel évolutif vivant exceptionnel par sa continuité et son homogénéité. Il donne un exemple important et bien conservé des charbonnages et de l’urbanisme qui lui est associé, au cours de deux siècles d’exploitation intensive de la houille, de la fin du XVIIIe siècle au dernier tiers du XXe siècle, par des méthodes industrielles réunissant un grand nombre d’ouvriers.

Cette succession de paysages résultant d’une quasi mono-industrie extractive comprend : des éléments physiques et géographiques (terrils, terres agricoles, étangs d’affaissement minier, bois), un patrimoine industriel minier (carreaux de fosses, bâtiments industriels résiduels, chevalements), des vestiges des équipements de transports dit cavaliers (canaux, chemin de fer, convoyeurs), un habitat ouvrier et un urbanisme caractéristique (corons, citésjardins, habitat pavillonnaire, immeubles locatifs), des éléments monumentaux et architecturaux témoins de la vie sociale (églises, écoles, châteaux des dirigeants, sièges sociaux des compagnies, locaux du syndicalisme ouvrier, gares, hôtels de ville, hôpitaux et centres de soins, salles des fêtes, équipements sportifs), enfin des lieux de mémoire et de célébration de l’histoire du Bassin et de ses mineurs.

Samira Ferdi, co-organisatrice « Bouge ton bassin » « Petite fille de mineur, cette inscription me rend fière, le bassin est reconnu à l’échelle mondiale. Les mineurs qui ont travaillé ici pour extraire le charbon et faire tourner les usines du monde entier participent du patrimoine mondial. Ces cités minières étaient des lieux de souffrance mais aussi de joie, de vie. La mission Bassin Minier mène un travail fantastique, avec une envie et un désir fou, une vraie passion pour rendre les habitants acteurs, qu’ils voient plus loin. Toutes les structures culturelles et associatives œuvrent pour diffuser cette bonne nouvelle et nous les habitants nous sommes redevenus visibles et fiers d’appartenir à cette histoire. Nous pouvons la porter haut et fort, et la partager sans rougir. C’est un bonheur d’amener
 les habitants du bassin à se mobiliser, à s’emparer de leur(s) histoire(s) et même à danser ! »