mer. Déc 18th, 2024

 

Du 22 au 27 novembre 2024

Au Grand Palais

salon issu de l’alliance de Fine Arts Paris et de La Biennale des Antiquaires

Après avoir changé de nom et de lieu, FAB Paris, salon issu de l’alliance de Fine Arts Paris et de La Biennale des Antiquaires, s’installe enfin durablement au Grand Palais. Cent galeries dans des spécialités allant de l’Antiquité à nos jours investiront du 22 au 27 novembre prochain ce monument emblématique du patrimoine et de la culture, tout juste restauré.

 

Les musées français étant étroitement associés à FAB Paris, une Semaine des Arts proposera des visites VIP exclusives dans nos musées partenaires : Petit Palais, Musée Guimet, Opéra Garnier, Ecole des Arts Joailliers, Maison de Victor Hugo, Musée Yves Saint Laurent, Musée Bourdelle, MAD, Fondation Vuitton, Musée de Cluny, Musée Cognacq-Jay.

Les exposants

Galerie 8+4 (France)
Didier Aaron & Cie (France)
Galerie AB – Agnès Aittouares (France)
Adam Williams Fine Art Ltd (USA)
Galerie Walid Akkad (France)
Almine Rech (France)
Galerie Edouard Ambroselli (France)
Franck Anelli Fine Art (France)
Applicat-Prazan (France)
Arteas.Ltd (UK)
Artimo Fine Arts (Belgique)
Arts et Autographes (France)
Galerie Ary Jan/ Galerie David Pluskwa (France)
Autographes des Siècles / Librairie Benoît Forgeot (France)
Helene Bailly (France)
Galerie de Bayser (France)
Galerie de la Béraudière (Belgique)
Galerie Bernard Bouisset (France)
Nicolas Bourriaud (France)
Brame & Lorenceau (France)
Brun Fine Art (UK)
Galerie Jean-François Cazeau (France)
Galerie Chaptal (France)
Galerie Jean-Christophe Charbonnier (France)
Galerie Ana Chiclana (Espagne)
Stéphane Clavreuil Rare Books (UK)
Lydia Courteille (France)
Galerie Cybèle (France)
Galerie Michel Descours (France)
Galerie Desmet (Belgique)
Ditesheim & Maffei (Suisse)
Galerie Drylewicz (France)
Xavier Eeckhout (France)
Galerie Jacques Elbaz (France)
Yann Ferrandin (France)
Galerie Fabienne Fiacre (France)
Galerie A&R Fleury (France)
Galerie David Ghezelbash (France)
Galerie Michel Giraud (France)
Richard Green (UK)
Galerie Hurtebize (France)
Pascal Izarn (France)
De Jonckheere (Suisse)
Jousse Entreprise (France)
Kent Antiques (UK)
Galerie Kevorkian (France)
Lancz Gallery (Belgique)
Laocoon Gallery / W. Apolloni (Italie)
Larengregor (Suisse)
Galerie Laurentin (France-Belgique)
Galerie Léage (France)
Jacques Leegenhoek (France)
Galerie David Lévy (France – Belgique)
A Lighthouse called Kanata (Japon)
Galerie Françoise Livinec (France)
Galerie Louis & Sack (France)
Frédérique Mattei (France)
Galerie Alain Marcelpoil (France)
Galerie Monbrison (France)
Galerie Montanari (France)
Galerie Najuma (F. Miliani) (France)
Opera Gallery (France)
Alain Pautot / Bruno Sugères (France)
Pelgrims de Bigard (Belgique)
Miriam Di Penta Fine Arts (Italie)
Galerie Alexis Pentcheff (France)
Pingel Rare Books (France)
Galerie de la Présidence (France)
Paul Prouté (France)
Librairie Jean-Baptiste de Proyart (France)
Maison Rapin (France)
Galerie Ratton – Ladrière (France)
Röbbig München (Allemagne)
Robertaebasta (Italie)
Rosenberg & Co. (USA)
Galerie H. H. Rumbler (Allemagne)
Galerie RX (France – USA)
Galerie Schoffel de Fabry (France)
Galerie Sismann (France)
Librairie Camille Sourget (France)
Steinitz (France)
Stephen Ongpin Fine Art (UK)
Stern Pissaro Gallery (UK)
Galerie de Souzy (France)
Galerie Taménaga (France – Japon)
Tenzing Asian Art (USA)
Galerie Antoine Tarantino (France)
Galerie Terrades (France)
G. Torroni (Suisse)
Galerie Traits Noirs (France)
Galerie Trebosc & van Lelyveld (France)
Univers du Bronze (France)
Maurice Verbaet Gallery (Belgique)
Galerie Dina Vierny (France)
Galerie de Voldère (France)
Whitford Fine Art (UK)
W&K – Wienerroither & Kohlbacher (Autriche)

 

FAB Paris, musée éphémère

Arpenter les allées de FAB Paris peut ressembler à s’y méprendre à une visite dans un musée. Et pour cause, de nombreuses œuvres présentées ont déjà été exposées dans des institutions, et d’autres ont toutes les qualités pour y être accrochées.

Du côté des sculptures muséales, David Lévy propose une édition de l’Âge de Bronze de Rodin. Le modèle est conçu dans les années 1875-1876, au moment où l’artiste vit à Bruxelles et travaille intensément sur l’étude du corps humain. Les premières expositions de l’Âge de bronze vont donner lieu à des polémiques, les critiques soupçonnant Rodin d’avoir façonné sa statue directement sur le corps de son modèle Auguste Nyet.

La galerie Sismann mise sur un tout autre type de sculpture : une Annonciation en bois polychrome et doré sicilienne, datée fin XVIe – début XVIIe siècle. Typique de l’Art baroque, elle a été sculptée pour susciter une réaction émotionnelle forte et transporter les hommes dans le mystère de la foi et de la dévotion. Cette exceptionnelle Annonciation en bois, aux somptueuses robes damassées brillantes d’or, est un témoignage rarissime sur le marché de l’art de cette sculpture monumentale sicilienne qui habituellement ne peut s’apprécier qu’in situ, dans les églises et chapelles privées de l’île. Elle réinterprète avec grâce et sensibilité l’héritage artistique des Gagini, la plus incontournable des dynasties de sculpteurs de la Renaissance.

Il faut également voir le Paysage d’hiver avec patineurs de Pieter Brueghel le jeune, exposé par la galerie de Jonckheere. Cette ravissante composition s’inscrit dans la série des Quatre Saisons. Ce thème, très populaire à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, a été peint plusieurs fois par Pieter Brueghel le Jeune.

Restons dans le même thème avec Les Quatre Saisons Santacroce, vers 1640-45 par Francesco Albani, sur le stand de Laocoon Gallery / W Apolloni. Ce cinquième et dernier cycle des paysages d’Albani a été répertorié pour la première fois en 1670 dans l’inventaire du marquis Santacroce. Une autre version se trouve au Louvre.

Jean-François Cazeau présente une œuvre majeure de Judit Reigl, L’Homme, une huile sur toile datée de 1968, qui montre un corps humain à la fois monumental et spectral sur un fond blanc vide. La touche nerveuse et puissante met la toile au bord de l’abstraction. Avec sa musculation soulignée et le chromatique rouge, signifiant vitalité et force, l’Homme ressemble à un titane mythique.

Terminons ce parcours muséal avec l’un des plus grands textes de la littérature du XVIIe siècle, une œuvre mystérieuse dont l’auteur n’a été identifié qu’au XXe siècle : Les lettres portugaises de Guilleragues dévoilées par le libraire Jean-Baptiste de Proyart. Ces lettres d’amour ont longtemps été attribuées à une femme, et leur importance est telle dans la littérature qu’une « portugaise » est devenu pour les auteurs un véritable genre épistolaire. Stendhal notamment affirmait qu’il faut “aimer comme la religieuse portugaise, et avec cette âme de feu dont elle nous a laissé une si vive empreinte dans ses lettres immortelles”. Sur le marché seulement cinq exemplaires de ce livre ont été présentés aux enchères en 30 ans et aucun exemplaire aujourd’hui connu n’est relié en maroquin d’époque comme celui-ci.

 

La galerie Michel Giraud dévoilera une pièce unique entièrement réalisée entre 1912 et 1913 par l’artiste japonais Kichizo Inagaki (1876-1951) dans la perspective d’une exposition avec Auguste Rodin, intitulée De Pierres et de Bois, programmée pour 1914 mais qui n’aura malheureusement jamais lieu pour cause de première Guerre Mondiale. Rodin décèdera en 1917 avant de pouvoir mener ce projet à bien et cet objet exceptionnel sera conservé par la famille jusqu’à aujourd’hui. Michel Giraud a exhumé un ensemble de documents et de pièces qui vont lui permettre d’écrire une monographie sur cet artiste discret, qui fut un socleur de génie et qui collabora régulièrement Eileen Gray dès 1918 pour la réalisation de meubles en bois. Il réserve la vente de ce pare-feu d’apparat à des grands musées.

 

Surréalisme

 

De nombreux événements, expositions et ventes ont marqué cette année l’anniversaire du centenaire de la publication du manifeste du Surréalisme d’André Breton. Il va se terminer avec l’exposition du Centre Pompidou, « Surréalisme » jusqu’au 13 janvier… Et avec les stands des exposants de FAB Paris ! Au fil des galeries, de nombreuses œuvres surréalistes ou inspirées par ce mouvement sont à découvrir.

La galerie new-yorkaise Rosenberg & Co va apporter sa contribution au thème au travers d’un triptyque de Paul Eluard, Le Cirque, d’une toile de Léopold Survage d’une Composition aux feuilles et fleurs par John Banting datée de 1937. Françoise Livinec invite à un voyage dans la galaxie André Breton. Elle revient sur la rencontre en 1955 avec Yves Elléouët, sur son amitié avec Alexander Calder, sur le travail de son épouse Jacqueline Lamba au travers d’une série d’œuvres des années 1960 signées par tous ces protagonistes. Elles viennent toutes de la collection d’Aube Elléouët-Breton, fille d’André Breton et de Jacqueline Lamba, et épouse d’Yves Elléouët.

La galerie Jean-François Cazeau montre une sélection de tableaux d’André Masson, artiste exposé en permanence par la galerie qui a un penchant particulier pour le surréalisme, et dont l’exposition monographique au Centre Pompidou Metz vient de se terminer. Retenons en particulier l’Enigme, huile sur toile datée de 1942 de l’artiste qui fut l’inventeur du dessin automatique, et qui va poser en 1927 les fondements du dripping dans ses sables, dont les toiles vont influencer le début de l’expressionnisme abstrait américain.

Un pas de côté permet d’ajouter la galerie Brame et Lorenceau, qui prévoit d’aborder la « Surréalité, imprévue et moderne » au travers d’une encre de Chine par Picasso intitulée Le Manager français datée de 1917 et préfigurant l’esprit surréaliste, ainsi qu’une encre de Chine par Paul Delvaux, Les belles de nuit, travail préparatoire de la peinture conservée au musée Botero de Bogota. La galerie de la Béraudière montre une œuvre de Max Ernst de 1926-27 La Horde qui porte en elle une prémonition de la violence qui deviendra un thème central de l’œuvre ultérieure de Max Ernst.

Et le surréalisme étant un mouvement éclectique, il faut également illustrer le travail des sculpteurs. C’est l’objectif des londoniens Whitford Fine Art grâce notamment à une double sculpture hommage à Magritte : Magritte’s Pipe et Madame Magritte’s Pipe, datées de 1968 par Clive Barker, qui, à l’âge de 24 ans, rencontra Magritte âgé de 66 ans.

 

Sculptures protéiformes

Temps fort habituel de FAB Paris, la sculpture est cette année encore très bien représentée. Les exposants
explorent plusieurs directions. D’abord la sculpture mythologique, en bois avec un Hermès de Pio
Clementino de la galerie belge Desmet, en terre cuite par un groupe représentant Hercule avec le Lion de
Némée par Bardi (1790) chez Brun Fine Art, et en bronze par les Sirènes de Rodin, fonte de 1945 chez
Univers du Bronze. La galerie Dina Vierny défend l’œuvre de Maillol avec un bronze à la facture
classique intitulée La Victoire, dans lequel le drapé et la couronne de laurier sont une référence directe à
l’art grec. Signalons dans ce thème aussi le Thésée combattant le Minotaure de 1857 d’Antoine Louis Barye
exposé par Nicolas Bourriaud. Cette même galerie montre des pièces importantes de cet autre thème de
prédilection des artistes, la sculpture animalière, avec notamment une lionne assise, bronze de Georges-
Lucien Guyot. Ce modèle rare et impressionnant par sa taille de 73cm est sans doute le chef d’œuvre du
sculpteur sur le sujet. La galerie Xavier Eeckhout a choisi un Pigeon en bois satiné daté de 1935 de Gaston
Le Bourgeois, artiste qui fut repéré par Jacques Doucet au Salon des Artistes Décorateurs.

L’un des artistes phares de cette section sera sans doute Rembrandt Bugatti. Le sculpteur italien est encore
auréolé de son dernier succès : une adjudication à 3,6 millions d’euros pour ses Trois panthères marchant
enregistrée en juin dernier ! La galerie de la Béraudière expose du même auteur des Daims, l’un derrière
l’autre, de 1905, et Univers du bronze reste dans l’univers des félins avec un impressionnant groupe des
Deux grands Léopards, long de plus d’un mètre. Cet exemplaire, une magnifique fonte Hébrard de 1918,
est issu d’une édition identifiée à 8 épreuves.
Signalons pour montrer la variété des sculptures présentées dans les allées de FAB Paris quelques
représentants de la sculpture abstraite moderne : deux sculptures en laiton poli Concetto Spaziale Natura
de Lucio Fontana chez Robertaebasta, et Tensen en marbre blanc de Kan Yasuda, dernier élève de Isamu
Noguchi et l’un des plus grands sculpteurs japonais contemporain, exposé par A Lighthouse called
Kanata.

 

L’art du portrait

Un comte, 29 sultans alignés, une lady, un gentilhomme et des anonymes… Toutes les formes de portraits
ont leur place dans les allées de FAB Paris ! Au fil des stands, toute l’histoire des portraits en peinture, en
sculpture ou en dessin devient tangible. Kent Antiques propose le plus important d’entre eux : il s’agit
d’un arbre généalogique de la dynastie ottomane, comportant 29 miniatures de sultans, il est attribué à
Zenop Manas et daté de 1807-1808. Plus ancien, le Portrait d’un riche marchand par Corneille de Lyon
figure dans la sélection de Franck Anelli Fine Art. Cette huile inédite est une production tardive de l’un
des plus illustres portraitistes de la Renaissance française. Sur un autre support et par des artistes femmes,
notons le buste de femme en marbre dans un trilobe attribué à la sculptrice Félicie de Fauveau présenté
par la galerie Ratton-Ladrière, aux côtés d’un Portrait de femme à la gouache attribué à l’artiste vénitienne
Rosalba Carriera.
Plus classique, le Portrait au pastel de monsieur du Chastellier par Louis Vigée, père d’Elisabeth Vigée le
Brun et pastelliste figure dans la sélection de la galerie Didier Aaron & Cie, tout comme celui du comte
Lancelot Turpin de Crissé par Josef Kuriger dit Couriguer, cire multicolore sur carton vers 1785. Sans
oublier, de la même époque, une charmante Petite fille accrochant un peigne dans ses cheveux par François
Sablet, 1807, contribution de la galerie Fabienne Fiacre.
Passons aux modernes avec deux styles très différents mais une lumière omniprésente : les Trois jeunes filles
aux voiles, huile sur toile de Marie Laurencin chez Taménaga, et le Portrait de Rouveyre, l’homme en noir
d’Albert Marquet accroché par la Galerie de la Présidence.
Et enfin le portrait le plus aérien, au crayon de papier, est certainement le Portrait of a Lady de Gustav
Klimt exposé par Wienerroither & Kohlbacher.
En écho à son exposition autour du Portrait qui se tiendra dans sa galerie jusqu’au 14 décembre, Helene
Bailly appréhendera cette thématique à FAB Paris autour de trois géants espagnols de l’art moderne, Joan
Miró, Francis Picabia et Pablo Picasso : Une Biographie Croisée. Une invitation à découvrir par le portrait, l’âme
et l’unicité de leur avant-garde.

 

Toutes les nuances du XIXe siècle

Place au XIXe siècle et à toutes ses fantaisies ! C’est probablement l’une des époques les plus foisonnantes de
créativité, et cela se reflète toujours sur les stands de FAB Paris. Pour apprécier cette diversité, il faut commencer
par la galerie Brun Fine Art qui montre un magnifique tableau de 1802 peint par Marie-Victoire Lemoine, Jeune
femme faisant du fromage, une artiste tout juste remise en lumière par le travail de recherche de Carole Blumenfeld
sur les Sœurs Lemoine et Chaudet et l’exposition qui leur a été consacrée au Musée Fragonard de Grasse en 2023.
Puis il faut passer sur le stand de la Galerie de Bayser pour voir une Nature morte de cuisine par Léon Bonvin, datée
de 1863. Et ensuite continuer avec la galerie Samuel Drylewicz, spécialiste de la fin du XIXe – début du XXe siècle,
et plus particulièrement du mouvement symboliste. Elle propose pour sa première participation à FAB Paris, une
huile sur toile de Charles Lacoste, La forêt de 1907, et un très amusant crayon graphite de Jean-Georges Vibert
figurant Gulliver fortement attaché au sol. Cet artiste, à la fois peintre et dramaturge a souvent introduit une note
d’humour dans ses œuvres.
Louis Janmot, représenté par la galerie Michel Descours était lui à la fois peintre et poète ! Son fusain et sanguine
La Famille, carton de la fresque de la maison de l’artiste à Bagneux est vraisemblablement l’étude préparatoire d’une
fresque réalisée par Janmot dans sa maison de Bagneux en 1868, aujourd’hui disparue. Considéré comme un peintre
de l’Ecole de Lyon, Louis Janmot s’est installé à Bagneux entre les années 1860 et 1870.
Et signalons enfin le superbe Léopard aux aguets, vers 1890, de Jean-Léon Gérôme, accroché sur le stand de la Galerie
Terrades. Lui était peintre et sculpteur, membre de l’Académie des Beaux-Arts, et certainement l’un des artistes les
plus connus de son époque. Cette toile peut être rapprochée de ses autres scènes orientalistes.

Les deux galeries britanniques Richard Green et Stern Pissaro participent à FAB Paris pour la première fois. La
galerie Stern Pissaro détient la plus grande collection d’œuvres de Pissaro au monde. Le tableau de Camille
Pissaro, Paysannes assises causant de 1881, a été inclus dans une grande exposition à Londres célébrant les 150 ans
de l’impressionnisme. Richard Green fera une sélection de tableaux anciens et modernes parmi lesquels un
sublime tableau de Maximilien Luce représentant La maison de Suzanne Valadon, qui fait aujourd’hui partie du
musée de Montmartre, avec une reconstitution de l’atelier de Valadon. Un lieu qui inspira beaucoup Luce qui
en fit plusieurs tableaux à différentes saisons de l’année.

 

Indétrônable XXe siècle et Solos shows contemporains

Les artistes de l’art moderne et contemporain figurent toujours parmi les plus recherchés du marché, et
cette loi s’applique également sur les stands de FAB Paris. Les grands noms de cette édition seront
notamment Picasso, dont la galerie Helene Bailly montre une Etude de personnages, Hommage à Degas,
encre et lavis sur papier. Elle date de 1967, et cette inspiration ne quittera pas Picasso, puisqu’il
représentera encore Degas quelques années plus tard, en 1971, sur une série d’eaux-fortes.
Deux dessins illustrent le travail de son contemporain Miró : une Composition 1968 au crayon gras chez
Brame et Lorenceau, et une encre de chine sur papier Sans titre, la Corrida sur les cimaises de la Galerie
AB. Les deux mêmes galeries ont fait une place à Hans Hartung : P 1948, huile et pastel sur papier pour
la première, et Composition abstraite 1959, pastel sur papier pour la seconde. C’est également chez AB qu’il
faut aller chercher l’un des pionniers de la peinture non figurative Roger Bissière, avec une Nocturne de
1957. Du même artiste, La Cathédrale aux deux anges daté de 1947 sera sur le stand d’ Applicat Prazan.
A la limite du figuratif, le Matin d’hiver de Geneviève Asse est présenté par la galerie Laurentin. Cette
huile de 1963 coïncide avec la période durant laquelle l’artiste cherche à dissoudre les objets représentés,
le sujet s’évapore peu à peu et devient ainsi plus doux au regard.
Bernard Buffet est également célèbre pour ses représentations d’architecture. Qu’il s’agisse de Paris, de
Venise ou de New York, le peintre aime reconstituer des souvenirs de paysages urbains comme le montre
les deux grandes toiles présentées par la galerie Alexis Pentcheff. Dans ces œuvres l’apparition d’une
écriture « Coca-Cola » est un clin d’oeil à la culture populaire américaine, dans la lignée des artistes du
Pop Art.
La galerie Louis & Sack fait redécouvrir les artistes japonais de la Nouvelle Ecole de Paris, venus se joindre
au foisonnement créatif parisien des années 1950. Déjà présents dans de nombreux musées internationaux
et hautement représentés dans les années 60, Toshimitsu Imai, Key Sato, Hisao Domoto ou Kumi Sugai
ont apporté un souffle sans précédent au développement de l’abstraction en Occident.
La galerie Jacques Elbaz propose de son côté une plongée dans l’univers de Jean-Baptiste Sécheret. Cette
exposition monographique mettra en valeur les réinterprétations familières de cet artiste qui multiplie les
vies d’un même lieu, à différentes heures ou saisons. Retenons sa peinture Gennevilliers (état intermédiaire),
ainsi que sa vue de L’usine sucrière, le Havre (état intermédiaire), qui datent de 2024. Brame & Lorenceau
dédiera une partie de son stand à l’oeuvre d’Otto Fried (1922-2020) tandis que la galerie RX fera un solo-
show consacré au sculpteur Alain Kirili (1946-2021), qui a réussi la fusion de l’expressionnisme abstrait et
du minimalisme. Autre focus sur un artiste contemporain, celui de la galerie Najuma, autour de Jean
Degottex. Les œuvres choisies, des années 1960 aux années 1980 correspondent à l’évolution de son travail
sur l’écriture automatique dans l’expérience surréaliste. Il intervient alors sur le support, déchire, arrache
des morceaux de peinture ou des lanières de bois, dont il se sert pour créer l’oeuvre suivante dans un
mouvement de recyclage perpétuel. La galerie belge Maurice Verbaet met en avant les œuvres des
peintres français Jean Rustin et Pierre Célice aux côtés d’une œuvre sur papier de Léon Spillaert.

 

La galerie Almine Rech fait partie des nouveaux exposants de FAB Paris. Elle montrera une œuvre de Kim
Tschang-Yeul, une des figures prééminentes de l’art contemporain coréen sur la scène internationale, aux côtés
de Nam-June Paik et Lee Ufan. Son oeuvre est exposée dans le monde entier depuis plus de cinquante ans et a
récemment fait l’objet de plusieurs rétrospectives importantes au Gwangju Museum of Art (Corée) en 2014, au
Taiwan National Museum of Fine Art (Taichung) en 2012, au Busan Museum of Art (Corée) en 2009, au National
Art Museum of China (Pékin) en 2006 et à la Galerie nationale du Jeu de Paume (Paris) en 2004. Tom
Wesselmann, célébré à la Fondation Vuitton, sera également aux cimaises de la galerie Stern Pissaro.

 

Les maîtres du design

Tout au long du XXe siècle, le design s’est développé dans le monde entier avec ses écoles, ses grands maîtres et ses
innovations en termes de formes et de matériaux. Découvrons quelques marqueurs de cette histoire sur les stands
des exposants de FAB Paris grâce à de très belles pièces historiques, principalement italiennes et françaises.
Partons tout d’abord pour un tour d’Italie. Miriam Di Penta Fine Arts nouvelle exposante italienne a imaginé un
mélange élégant et raffiné de tableaux anciens, art moderne et design, montrant des artistes venus de cette terre de
design : une table basse en acier de Vico Magistretti, un fauteuil dessiné par Carlo Scarpa, une autre table de Mario
Ceroli…
Et elle ne sera pas la seule exposante italienne nouvelle entrante, puisque la galerie Robertaebasta, d’origine
milanaise mais également implantée à Londres, reflétant tout l’esprit de Roberta Tagliavini, présentera entre autres
un meuble à trois tiroirs par Gio Ponti, conçu en 1955 pour l’Hôtel Royal de Naples.
Retour en France grâce à la galerie Alain Marcepoil et à ses meubles d’André Sornay. A voir, la bibliothèque
bureau en acajou clouté datée de 1937, et d’une période durant laquelle, les logements étant plus petits, de
nombreux créateurs ont alors imaginé des meubles multifonctions.
Et saluons l’arrivée dans les allées de FAB Paris de la Maison Rapin, dédiée aux Arts décoratifs. Elle propose un
mélange atypique de créations historiques du XXe siècle, et d’œuvres exclusives. A découvrir sur son stand, des
créations de Robert Goossens, de l’orfèvre de Jean Després, de Gio Ponti ou de Gabriela Crespi.
Jousse entreprise, fera son entrée à FAB Paris avec un mélange de mobilier de Jean Prouvé, Charlotte Perriand
mais aussi une grande armoire de Jean Royère datant de 1937/38 avec des vitaux de Max Ingrand et des tableaux
contemporains de Nathanaëlle Herbelin ou Tim Eitel.

 

Le goût Rothschild

Il est synonyme de luxe, d’élégance, de raffinement : le goût Rothschild sera présent de plusieurs manières dans
cette édition de FAB Paris. D’abord avec l’exposition Une Rothschild sur la Riviera, qui réunira une cinquantaine
d’objets des collections de Béatrice Ephrussi de Rothschild présentées aujourd’hui dans la villa de Saint-Jean-
Cap-Ferrat. Et ensuite sur les stands de plusieurs exposants, tels que les galeries Steinitz et Léage. Véritable
spécialiste en la matière, la galerie Steinitz a fait une sélection de meubles et objets d’art aux provenances
prestigieuses, et portant les plus belles estampilles de leur époque parmi lesquels un rare ensemble de trois vases
montés en porcelaine de Chine à couverte « clair de lune » d’époque Yongzheng (1723-1735) ayant fait partie des
collections du baron Guy de Rothschild (1909-2007) et de la baronne Marie-Hélène de Rothschild (1927-1996).
Ces derniers les placèrent dans la bibliothèque de l’hôtel Lambert à Paris. Un grand bureau plat, chef-d’oeuvre
estampillé BVRB (Bernard II Van Risamburgh (av. 1705-1766, maître avant 1730), daté vers 1737, dont seuls deux
autres exemplaires sont répertoriés, fut également acquis par Guy et Marie Hélène de Rothschild et placé dans
l’un des salons de l’Hôtel Lambert. Tous ces objets d’art sont depuis demeurés dans l’apanage des Rothschild et
cela jusqu’à nos jours. Autre objet d’art illustrant le goût Rothschild présenté par la galerie Steinitz, une paire de
bras à deux lumières, modèle acquis par la comtesse du Barry (1743-1793) auprès du marchand Mercier Simon –
Philippe Poirier (V. 1720-1785) pour orner son appartement du château de Fontainebleau. Cette très belle pièce
provient de la collection de James de Rothschild (1792-1868) au château de Ferrières en Seine-et-Marne.
Pour exemple de ce goût Rothschild qui a été jusqu’à la fin des années 1920 le plus recherché par les plus fortunés,
détaillons un précieux secrétaire en laque de la fin du XVIIIe siècle par Adam Weiweiler, exposé par la galerie
Léage. Il vient de la collection du baron Alphonse de Rothschild à l’Hôtel Saint-Florentin. Cette résidence
parisienne a été un des principaux écrins de son goût raffiné pour les arts du XVIIIe siècle et une vaste collection
d’oeuvres de grands maîtres français prenait place dans des intérieurs luxueux et confortables. La même galerie
présentera une paire de flambeaux vers 1710, réalisée d’après un dessin de Corneille Van Clève, qui est répertoriée
dans la collection de Philippe de Nicolay-Rothschild. Dès sa création, ce modèle est particulièrement apprécié
des collectionneurs: la marquise de Pompadour en possède une paire…
La galerie Pascal Izarn, spécialisée en pendules et objets d’art, présentera une pendule lyre à mouvement
squelette d’époque Louis XVI, créée par Joseph Cousin, horloger de Monseigneur le comte d’Artois, avant 1781
ainsi qu’une imposante paire de vases couverts en porcelaine de Vienne, sans doute commandée par Johann I
Joseph, prince de Lichtenstein (1760-1836), pour célébrer l’un des joyaux de sa collection d’art, les scènes
représentant l’histoire de Publius Decius Mus par Rubens.

 

Archéologie et arts extra occidentaux

Fascinants, ils apportent toujours une part de mystère dans les allées de FAB Paris. L’archéologie sera représentée
par les galeries Antoine Tarantino, Cybèle, Arteas et David Ghezelbash tandis que les arts extra occidentaux
sont toujours très bien mis en valeur sur les stands de Monbrison, Schoffel de Fabry, Yann Ferrandin, Jean-
Christophe Charbonnier, Kevorkian, Kent Antiques et Tenzing Asian Art.
Antoine Tarantino présentera une coupe athénienne du Peintre de Brygos, inédite car elle était attribuée jusqu’à
ce jour à l’élève plutôt qu’au maître. Il faut aller soutenir le regard du masque de femme en stuc égyptien exposé
par la Galerie Cybèle. Très élégant, cet énigmatique masque funéraire d’une jeune femme avec des yeux en relief
a notamment faire partie de la collection particulière de Coco Chanel. Et pour rester dans les visages, passons au
peuple Fang du Gabon grâce à la galerie Yann Ferrandin : leur masque Ngo Ntang à l’expression indéchiffrable
est en bois et pigment, il est daté de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle. Côté objets, la même galerie
propose des hochets de danse fabriqués par les indiens Tlingit de Colombie Britannique (Côte nord-ouest du
Canada). Et chez Kevorkian, un nouveau saut géographique pourra permettre d’admirer quatre sommets
d’étendards zoomorphes venus de Sibérie orientale (VIIIe – VIIe siècle). David Ghezelbash montrera une rare
statuette en bronze représentant le Dieu Hypnos, le dieu du sommeil, représenté comme un adolescent à la
musculature délicatement modelée, suggérant une datation de l’époque hellénistique. Il s’agit d’une
iconographie rare puisque nous n’en comptons que cinq ou six exemplaires conservés à ce jour. Tenzing Asian
Art revient à FAB Paris avec des merveilles de l’art himalayen du IVe au XVIIe siècle, particulièrement ceux du
début de la période bouddhiste cachemirienne.

 

Bijoux spectaculaires

Une araignée en pierres de lune verte dont les pattes sont délicatement ciselées de pierres semi-précieuses, un œil
en opale et diamants à porter au doigt, des bracelets charade d’inspiration égyptienne proclamant « Gala ma muse »
: ce sont les bijoux de la collection Lydia Courteille consacrée au surréalisme. Pour sa première participation à
FAB Paris, la galerie parisienne dont Karl Lagerfeld fut un client fidèle, a sélectionné des créations spectaculaires
parmi ses différentes collections aux noms évocateurs : Marie Antoinette, Caravanes Lointaines, Indian Song ou encore
Love Story. On retrouve une autre araignée sur la bague Spider en chrysoprase, or, diamants et micro mosaïque de
la galerie G. Torroni. La maison suisse, nouvelle entrante à FAB Paris, présente une partie de la collection
patrimoniale de la maison René Boivin dont la fille de Giuseppe Torroni a récemment fait l’acquisition, et quelques
pièces de la maison Vamgard, spécialiste de la micro mosaïque. A découvrir notamment, le bracelet Dragonball en
fibres de carbone, or, diamants et micro mosaïque. Tout aussi étranges sont les colliers en cristal de roche, pendentif
indien et perle zoomorphe d’origine colombienne présentés par la galerie Frédérique Mattei. La créatrice travaille
sur la notion de lien et imagine ses pièces comme des sculptures à porter. Dans ses créations uniques à la fois chics
et spectaculaires, Walid Akkad explore la palette infinie des pierres, accordant une prédilection à des pierres rares
ou méconnues – issues de nouveaux gisements – comme la tourmaline de Namibie ou d’Afghanistan, l’alexandrite
du Brésil ou de Russie ou le zircon du Mozambique.

 

Livres rares et estampes

Pour cette nouvelle édition de FAB, la Librairie Clavreuil a choisi de se focaliser sur d’exceptionnels livres illustrés.
En parcourant l’histoire depuis le XVe siècle jusqu’au XIXe siècle elle a sélectionné un remarquable ensemble de
livres non seulement illustrés, mais aussi et surtout tous coloriés à l’époque qui ont appartenu à d’éminents
collectionneurs comme Hippolyte Destailleur, Francis Kettaneh ou encore le Duc de la Vallière.
Autre ouvrage qui allie beauté artistique et connaissances scientifiques, l’édition originale de l’Histoire naturelle des
perroquets, illustrée de 145 planches gravées à l’eau-forte et rehaussées à la main, présentée par la librairie Camille
Sourget.
Benoît Forgeot nous réserve un évènement avec la redécouverte du manuscrit autographe de la Disparition de
Georges Perec, le roman le plus connu de l’auteur qui doit sa notoriété au défi qu’il relève : écrire plus de trois
cents pages sans utiliser la lettre la plus fréquente de l’alphabet, le e. Il sera présenté avec un ensemble de
documents inédits.
La galerie Arts et Autographes présentera des lettres et manuscrits sur deux thématiques : la période Empire et la
fabuleuse lettre du Maréchal prussien Blücher écrite à sa femme la veille de la bataille de Waterloo et les précurseurs
de l’aviation avec un manuscrit de Mermoz sur l’avion populaire et un de Saint-Exupéry sur le vol sans visibilité,
une théorie qui sert encore maintenant !
Cette année, les gravures de la période de Dürer seront au cœur de la collection d’estampes anciennes présentée
par galerie H. H. Rumbler à FAB Paris. L’emblématique gravure de maître de Dürer, Adam et Ève, sera représentée
aux côtés d’un vaste ensemble de gravures sur cuivre, ainsi que des compositions parmi les plus importantes de
l’œuvre de gravure sur bois de l’artiste, dont le rhinocéros, qui a défini l’image de l’animal exotique en Europe
pendant plus de deux siècles.

 

La Villa Ephrussi de Rothschild exposera une partie de ses collections dans une scénographie de Jacques Garcia. En partenariat avec Connaissance des Arts et FRAME, un colloque Les Musées américains et français et leurs politiques d’acquisitions réunira un panel de directeurs et conservateurs de musées français et américains le vendredi 22 novembre de 10 à 18h dans le salon Alexandre III du Grand Palais sous la direction de Guy Boyer, directeur de la rédaction de Connaissance des Arts. Un espace scénographié par le jeune décorateur Victor Bonnivard, accueillera 6 jeunes talents, marchands installés récemment et présentant un ou deux objets à moins de 25.000€. La scénographie du salon réalisée par Sylvie Zerat en partenariat avec Dedar, s’ouvrira sur un monumental cabinet de curiosités accueillant des objets singuliers provenant des collections de Trudon, de la Maison Deyrolle et de Marin Montagut, illustrateur et designer français, passionné des savoir-faire d’antan et des objets anciens, des créations de l’illustratrice Clara Panetier, et des sculptures de Sylvain Bossut.

 

 

Une Rothschild sur la Riviera
Les collections de Béatrice Ephrussi de Rothschild à FAB Paris

Fille et petite-fille de grands collectionneurs, Béatrice Ephrussi hérite du goût familial, un mélange de faste,
d’exubérance et de raffinement qui tient tout à la fois du salon aristocratique et du cabinet de curiosités. Elle réunit
dans son hôtel particulier parisien et sa villa méridionale une collection d’environ cinq mille objets, de toutes
origines et presque tous les styles.
A l’occasion de l’édition 2024 de FAB Paris, une cinquantaine d’objets de ses collections, aujourd’hui présentées
dans la villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat, gagneront Paris le temps du salon, afin d’offrir aux visiteurs un aperçu de ce
« goût Rothschild de bord de mer ». La sélection se veut représentative du style de la villa. Le XVIIIe siècle y
triomphe. On pourra trouver par exemple une sélection de porcelaines de Vincennes, de Sèvres mais aussi de Saxe,
singe-théière ou urne antique, jatte à punch ou bouddha-candélabre mais aussi des pièces estampillées de grands
menuisiers ou ébénistes comme Riesener, Joseph ou Boulard. Fantasque, curieuse, la baronne a également
collectionné des objets plus étonnants, portes chinoises, guéridon orné d’ailes de papillon ou tableaux brodés mais
aussi retables siennois du Trecento et paysages impressionnistes. Cet éclectisme sera mis en scène par le décorateur
Jacques Garcia, fin connaisseur et subtil interprète du « goût Rothschild ».
Cette présentation, la première des œuvres de la collection de la baronne à Paris, s’inscrit dans les grands projets de
rénovation et transformation de la villa initiés par l’Académie des beaux-arts. A cette occasion, l’une des pièces
maîtresses de la collection, la commode estampillée de Joseph, auteur du célèbre bureau de Lalive de Jully, sera
présentée au public des visiteurs, amateurs, experts et spécialistes dans la perspective de l’étude préliminaire à sa
restauration pour laquelle la villa lance aujourd’hui un appel au mécénat.

 

Marin Montagut dévoile des pièces de ses collections dans un cabinet de curiosités spectaculaire à FAB Paris

L’illustrateur et designer Marin Montagut chine depuis toujours des objets dotés d’une âme, qui parlent à
l’imagination. Avec de nombreuses collaborations prestigieuses et ouvrages à son actif, une magnifique boutique
d’objets en tout genre rue Madame à Paris, celui qui vient d’ouvrir des pop-ups à Séoul, Tokyo et Osaka, dévoilera
des pièces de ses collections personnelles à FAB Paris. Marin Montagut fera une sélection d’objets singuliers,
destinés à enrichir le spectaculaire cabinet de curiosités situé à l’entrée du Grand Palais aux côtés de pièces
de Trudon et de la Maison Deyrolle dans un décor tapissé de tissus et papiers peints ottomans de Dedar.
Reliquaires, globes terrestres, ex-votos, maquettes de Tours Eiffel, plâtres, palettes de peintres … ces objets seront
intégrés au monumental cabinet de curiosités, conçu par la décoratrice de FAB Paris Sylvie Zerat, qui accueillera
le visiteur au sein du Grand Palais.
Avec des parents antiquaires et une grand-mère artiste peintre, Marin Montagut a toujours vécu parmi les
tableaux et les objets d’art et se souvient avoir arpenté dès son plus jeune âge les allées de la Biennale des
Antiquaires.

 

Le Plus Grand Musée de France à FAB Paris

Le Plus Grand Musée de France est une campagne de mécénat lancée il y a plus de dix ans par la Fondation
pour la Sauvegarde de l’Art français et la Junior entreprise de l’École du Louvre, destinée à faire participer
la société civile à la restauration des trésors de nos communes. En 10 ans, Le Plus Grand Musée de France a
permis la restauration de 300 œuvres d’art, récolté 2,2 millions d’euros, initié 20 partenariats avec des universités
et Grandes écoles, et impliqué 70 000 personnes.
Parce que le patrimoine est l’affaire de tous, FAB Paris est heureux d’apporter son soutien et de donner une
vitrine à ces jeunes étudiants qui permettent la redécouverte et la sauvegarde de notre héritage commun.
La Fondation pour la Sauvegarde de l’Art français, créée en 1921, en réponse aux massacres et à la dispersion
des églises et cloîtres français, est aujourd’hui un organisme qui restaure – puisqu’il finance les campagnes de
restauration –, qui éveille l’attention de ce qui risque de disparaître et enfin qui diffuse les savoirs. La Fondation
est présidée depuis 2005 par Olivier de Rohan, emblématique président des Amis de Versailles de 1987 à 2009
qui répondait à Carole Blumenfeld dans un grand entretien paru dans The Artnewspaper en décembre 2023.