– Quel est votre parcours ?
J’ai toujours été passionnée par l’art. Déjà enfant, j’aimais fréquenter les musées et regarder des émissions sur l’art et l’histoire.
Après le bac, je suis rentrée à l’école du Louvre, où j’ai obtenu une licence en 2014. Je suis ensuite entrée à Paris IV-La Sorbonne, où j’ai rédigé un mémoire de recherche sur l’art contemporain. J’ai écrit la première monographie de l’artiste abstrait Dimitry Orlac, rencontre qui a été fondamentale dans mon parcours :ce travail m’a fait connaître l’abstraction.
Parallèlement, j’ai pratiqué les arts plastiques, entre dessin et peinture. Après de nombreuses années de pratique, j’ai décidé de professionnaliser cette activité et j’ai commencé à vendre des toiles par le bouche à oreilles.
Puis, j’ai voulu développer l’accès à mes oeuvres et développer de nouveau partenariat en m’adressant aux entreprises à travers l’achat d’oeuvres et la réalisation conférences sur-mesure, sur la performance et l’innovation.
– Quelles sont vos sources d’ inspiration ?
Mon premier coup de coeur, c’est la Renaissance italienne et plus particulièrement les Primitifs. J’aime le côté brut de leur peinture, les références antiques et leur volonté de représenter des idées complexes, les thèmes religieux, humanistes et leurs idées, pour l’époque, progressistes. J’admire la magnificence de leur peinture et comment elle s’insère dans des programmes plus vastes dans des lieux publics.
Je me suis plus tard intéressée à l’abstraction, attirée par sa force subversive et le rapport au monde qu’elle propose, notamment à travers Malevitch, Kandinsky et Mondrian dans leur approche philosophique et spirituelle de la forme.
L’inspiration ne se limite pas à l’art. J’ai récemment découvert l’œuvre de l’économiste Joseph Schumpeter qui définit l’entrepreneur dans sa capacité à réaliser des combinaisons d’éléments pour innover. Je me suis totalement reconnue dans cette définition, en tant qu’artiste et en tant qu’entrepreneure.
– L ‘ abstraction , une mine infinie pour votre imagination ?
L’abstraction c’est la possibilité infinie de l’exploration des formes et de leur composition. Ces formes se retrouvent dans la nature (par exemple, un visage est un ovale). Elles ont une force symbolique qui transcende les cultures, l’espace et le temps.
Les couleurs ont également un rôle symbolique déterminant dans mon œuvre.
Mon art ne se limite pas à l’abstraction : je travaille aussi l’autoportrait et des sujets religieux, plus “classiques”, bien que revisités pour leur donner une consonance contemporaine. J’ai par exemple peint une mater dolorosa qui fait écho avec nos problématiques sur les droits des femmes et les féminicides.
– ” Apporter de la beauté au quotidien ” , parlez-nous de la déclinaison de vos créations hors art
Je décline mes œuvres en objets dérivés tels que des vêtements, posters et accessoires afin qu’elles soient accessibles au plus grand nombre et qu’elles puissent se développer sur d’autres supports. A quoi bon réserver ses œuvres d’art à quelques cercles fermés ? L’art a pour vocation d’être vu, discuté et diffusé.
– Votre engagement en faveur de l’ écologie vous tient à cœur, pouvez-vous nous l’ expliciter ?
L’ecologie est le combat le plus important de notre époque. Comme beaucoup, je suis préoccupée par l’avenir de notre planète. C’est pourquoi j’ai souhaité faire appel à des partenaires dont la ligne écologique dans la fabrication des tissus tente au maximum de respecter une agriculture saine et les droits humains des travailleurs.
L’écologie, c’est également l’écologie humaine. Cela concerne les interactions sociales et les structures culturelles qui influencent les comportements humains vis-à-vis de l’environnement. Les pratiques culturelles, les croyances religieuses, les normes sociales et les systèmes politiques jouent tous un rôle dans la façon dont les individus et les sociétés interagissent avec leur écosystème.
L’écologie humaine considère le bien-être humain, qui ne se limite pas seulement aux aspects matériels, mais englobe également des éléments comme la santé, les relations sociales, la qualité de vie, et le respect de l’environnement. L’objectif est de promouvoir un développement qui soit à la fois respectueux de l’environnement et favorable aux populations humaines sur le long terme.
– Où peut -on voir vos œuvres actuellement ?
J’expose à partir du 1er octobre, et pour une durée de trois mois, dans un cabinet d’avocates dans le 7ème et mes œuvres seront visibles en prenant rdv avec moi via mon site jiel-artiste.com ou par mail à jiel.artiste@gmail.com
– Vos prochaines expositions ?
J’ai d’autres projets de conférence/vernissage et d’exposition en entreprise, mais pour l’instant, c’est secret ! Vous pouvez vous tenir au courant de mes actualités sur mon site ou via linkedin, canal sur lequel je communique beaucoup.
J’organise régulièrement des expositions d’œuvres au sein d’entreprises.